Levez le pied sur les liens sponsorisés !

De jour en jour, j’entends encore que le lien sponsorisé est la solution la plus facile, la plus viable et surtout la plus importante car il s’agit d’une solution payante (j’en imagine certains effrayés d’entendre de tels propos). Malheureusement, la réalité est tout autre et malgré la connaissance de la situation par un grand nombre d’entre-nous, il me paraît utile de rappeler quelques grandes lignes.

Différentes études ont montré qu’environ 85% du trafic provenait des liens organiques et 15% des liens publicitaires. Sur Google, la part est du même ordre, à 1% près.

Avec de tels chiffres, il me paraît incompréhensible de dépenser des fortunes colossales sur les liens publicitaires alors qu’avoir un peu plus de manœuvre en référencement naturel s’avère être tout aussi bénéfique sur le moyen et long terme. D’autant plus qu’au niveau des zones de clics, le comportement des internautes sur les liens sponsorisés est beaucoup plus rigide que sur les liens organiques (au mieux, les deux premiers résultats sponsorisés sont exploitables).

Enfin, si le référencement “payant” peut vous apporter des résultats sur le court terme, il ne faut pas oublier qu’il est…coûteux, comme son nom l’indique. De l’autre côté du mur, on trouve le référencement naturel qui se manifeste par des agissements “gratuits” ou plutôt qui n’auront pas forcément un coût supplémentaire, à moins de devoir refaire tout le site =). Mais dans ce cas là, il vaut mieux prévoir un peu de budget de côté, surtout lorsque l’on voit l’évolution des méthodes d’accès à l’information ont changé.

L’objectif, pour une entreprise, n’est-il pas de réduire en permanence ses coûts tout en améliorant ses performances ? Dans ce cas, elle se doit de prendre du recul avec les liens sponsorisés. Il ne s’agit pas de les faire disparaître (15% du trafic, ce n’est pas rien) mais ils ne représentent pas la solution ultime et encore moins une alternative viable au référencement naturel. Il faut les voir comme un complément au référencement naturel. Ou alors dans le pire des cas, comme une solution temporaire (si le site est blacklisté par exemple).

13 réflexions au sujet de “Levez le pied sur les liens sponsorisés !”

  1. Ce qui m’étonne le plus, c’est qu’en terme de budget, de grosses entreprises investissent des milliers d’euros dans l’affiliation et les liens sponsorisés alors que le référencement est le levier le plus rentable.

    Pour rappel, le trafic d’un site, c’est :
    – 30% en accès direct
    – 30% des moteurs de recherche (24% réf. nat. + 6% liens sponso.)
    – 30% affiliation

    A lui seul le référencement naturel représente en moyenne 24% du trafic généré alors que je doute que sa part est aussi forte dans les budgets de communication web, ce qui finalement lui permet aussi d’avoir le meilleur ROI possible (ou du moins des taux de clics les plus faibles).

  2. Salut Ramenos,

    Les liens sponsos sont aussi utile au lancement du site.

    Ce que tu décris là c’est l’aversion au risque que l’on dit très français. Un budget de 10000€ t’amène sans grosses difficultés 100000 visites, est-on sûre d’obtenir ces visites avec un même budget SEO ?

  3. > Alex : ce que je veux dire, c’est qu’il faut arrêter de se focaliser sur les liens sponsorisés uniquement, d’autant plus qu’investir énormément dessus n’est pas forcément très bon puisqu’il s’agit d’un système d’enchères. Alors soit, ça peut aider au lancement d’un site mais pas de manière permanente.

    Quant au budget de 10 000€, l’investir en SEO peut, à mon sens, rapporter sur le long terme un grand nombre de visites qui seront davantage “viables” que les liens sponsorisés. Les LS ne sont qu’un complément à l’acquisition de trafic, sauf dans certains cas (j’ai en effet oublié le lancement d’un site qui fait parti des cas particuliers. Et puis surtout, autant investir dans l’étendu et la structure du site pour avoir à moyen terme, des résultats qui permettront de réduire le budget SEO.

  4. Pour l’un de mes clients que je référence, le trafic issu des AdWords est de 1.1%. Celui des moteurs : 47.8% (dont 44.8% pour Google). Et pour info, accès direct : 13.8%; sous-domaines (maison mère et filiales) : 26.6%. Autres sources externes : 10.7%. Pas d’affiliation.

    Pour les liens sponsorisés, cherchez l’erreur. Et pourtant, il paie. Je lui ai dit que cela n’a aucun impact. Il vient de finir par comprendre. Ouf.

    NB @Nicolas : d’où ça vient ce 30-30-30 ? Je référence depuis 4 ans. No comprendo. Aucun site n’est pareil. Tout est question de secteur d’activité. On m’aurait menti. ;+)

  5. @Denis, non on ne t’a pas menti, c’est une moyenne, perso tout mes sites sont plutôt en 50% réf. nat., 50% accès direct.
    Sinon quand je parlais d’affiliation, je pensais en fait aux autres leviers de communication web (publicité, partenariats, échanges de liens, affiliation) en fait tout ce qui permet de générer un trafic en payant au “clic”.

  6. Pourquoi les liens sponsorisés ont ils autant de succès ?
    – pour une agence, c’est plus facile à vendre que du référencement naturel. On vend des clics, les moins chers possibles et c’est tout. On ne vend que des clics parce que si on calculait des taux de transfo, voire des coûts d’acquisition, le client pourrait s’apercevoir que c’est loin d’être aussi rentable que ce qu’on lui a dit.
    – un chef de projet en web agency a suffisamment à faire pour gérer les caprices de son client (qui chicane deux heures sur chaque picto) et le booking de ses équipes de prod (qui triment sans broncher jusqu’à 22h tous les jours) pour s’emmerder à écouter les conseils d’un référenceur qui remet en cause tout ce qu’il a eu tant de mal à faire valider. Donc il va finir par faire un site irréférençable et conseiller du référencement payant parce qu’il n’aura pas le choix ! Par ailleurs, un site très graphique ou mieux, en Flash, ça permet de remporter la compet’, ça se vend cher, ça se vend bien et on pourra toujours utiliser la home comme landing page si rien d’autre n’est possible.
    – pour un client, le PPC revient à acheter quelque chose qui se rapproche plus d’une prestation publicitaire classique. Les services marketing qui s’en occupent y sont plus familiers et le référencement leur fait peur, comme tout ce qui est “technique”.
    – Le PPC n’est pas impliquant pour l’annonceur. Le site qu’il a payé une fortune et qui n’est finalement pas du tout optimisé ne devra pas être modifié, voire refondu, ce qui au passage ôterait de la crédibilité à son commanditaire. On ne va pas devoir embêter les développeurs qui grognent au fond de leur cave, ni refaire appel à la web agency qui facture ses journées si cher, le tout avec des instructions issues d’un pro du SEO auxquelles qu’on ne comprend pas (et qu’on ne veut surtout pas prendre la peine de comprendre)

    Ainsi va le petit monde du web pour le plus grand profit des moteurs de recherche !

    Bon, Ok, je schématise, mais avouez qu’il y a un peu de ça !

  7. Tu schématises à mort et à mon avis tu as dû en baver avec certains clients mais je suis d’accord qu’il y a un peu de ça. Quelque part, c’est aussi ça qui fait que le client a peur de s’adresser directement à un prestataire (car ce dernier voudra souvent lui vendre sa formule pour se simplifier la vie).

    C’est juste que je m’exprimer souvent par rapport à une vision d’un site qui est assez dans les standards du web… Oui je sais, c’est beau de rêver mais peu à peu, mes rêves deviennent réalité. =)

  8. C’est peut-être aussi que tu n’as pas les bons outils qui te permettraient de calculer le ROI parce que le réf. nat. permet d’obtenir de coût de clic vraiment inférieur aux LS (sur certains projets, on attend le 100X moins cher !).

    Maintenant, pour ce qui est de l’intervention du “référenceur” dans la phase de création du site, c’est un faux problème. Il n’aurait pas à intervenir si et seulement si :
    – le chef de projet web, dans sa phase de conception du site, prenait en compte les besoins d’informations des utilisateurs (et donc déployer les contenus pouvant répondre à leurs besoins).
    – si la plateforme technique respectait les standards.

  9. On déplore malheureusement la même façon de penser que pour les logiciels libres car pour une entreprise, payer quelque chose semble est une pseudo-assurance de qualité. C’est donc aux spécialistes ayant conscience que la gratuité n’est pas toujours un attrape nigaud d’évangéliser les grands comptes pour faire changer les mentalités.

  10. Ramenos, ma vision un peu pessimiste n’est due à des clients difficiles, mais au travail dans ou avec des agences web “traditionnelles” et des agences média.

    Les clients avec lesquels ça se passe le mieux sont ceux pour lesquels j’ai la possibilité d’intervenir sur la conception du site, directement ou via des commentaires sur le cahier des charges, les storyboards, les maquettes, etc. Bref, quand je peux jouer la mouche du coche, j’ai l’impression que c’est nettement plus utile !

  11. Mais oui cher Ramenos je suis entièrement d’accord avec toi mais va faire comprendre à certains qu’un site full flash ne contente que leur ego.

    Tu peux leur dire ce que tu veux, que leur site n’aura aucune visibilité et même leur démontrer par A+B que c’est une erreur, ils foncent qd même tete baissée.

    Le seul moyen pour eux d’avoir de la visibilité est d’avoir recours aux liens sponsos en réinjectant encore davantage d’argent dans leur site.

    Le bon sens de nos jours n’est pas monnaie courante que veux tu. Je pense qu’il faut les laisser se planter pour qu’ils constatent que leur ROI plus que décevant.

    Bonne continuation à ton blog fort sympathique.

  12. Pour les sites en Flash, il faut simplement leur faire comprendre que c’est un plugin, une option, un rendu comme un autre et que ne penser qu’à ce rendu c’est perdre en moyenne 2% de ces visiteurs/prospects/clients.

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