Au cours des 12 derniers mois, j’ai pu lire beaucoup d’attaques allant à l’encontre des référenceurs et du métier de référencement.
En lisant certains blogs, on a même l’impression que c’est devenu un rituel pour certains de descendre le métier. Alors évidemment, la première réaction est le coup de bâton gourdin marteau que l’on souhaite donner à tous ces vilains qui vomissent de telles paroles.
Bien qu’il y ait toujours des imbéciles qui ne changent pas d’idées et qui continueront de dépenser inutilement leur énergie pour pourrir le métier, le vrai problème se trouve, selon moi, au travers d’un simple mot : l’ignorance.
L’ignorance entraîne la méfiance
En effet, bon nombre de professionnels ne savent toujours pas (en 2012) ce qu’est réellement le référencement et on se fait souvent coller une étiquette de ce style :
- La personne qui s’occupe des mots-clés
- La personne qui s’occupent de Google Analytics
- La personne qui me pond des rapports
- Le webmaster qui met des mots-clés
- Le sorcier qui nous sort des théories
- Celui/celle qui nous empêche de faire ce qu’on veut sur notre site web.
Certaines accroches peuvent faire rire et pourtant, je suis presque sûr que vous avez du être rattaché au moins à la moitié de ces étiquettes foireuses.
Pour faire simple, voilà comment je présenterais le référencement naturel (SEO) en 2012 :
Le référencement consiste à développer et mettre en œuvre des stratégies pour un site web, afin d’améliorer sa notoriété, sa visibilité et son utilisabilité auprès des utilisateurs provenant des outils de recherche. Les différentes et nombreuses tactiques et stratégies mises en places ont pour objectif global/primaire d’accroître le trafic depuis les moteurs de recherche.
Cette définition est courte, voire incomplète (je suis le premier à mixer SEO et Webanalytics). Pour faire plus propre, nous pourrions ajouter :
Le trafic supplémentaire accumulé devra accompagner le client dans l’accomplissement des objectifs fixés pour son activité, tout en développant une expérience utilisateur positive.
Mais revenons aux fondamentaux :
Une définition qui montre ses faiblesses
Le vrai problème concerne la partie soulignée de cette définition.Des référenceurs ont souvent utilisé des techniques très agressives pour accroître le trafic de leur site, au point d’oublier qu’au final, c’est un utilisateur qui va rechercher l’information chez le client, pas Google.
De là est né alors un sentiment d’incompréhension de la part des professionnels, voire de dégoût car “on passe pour des gus qui veulent gonfler le trafic d’un site à n’importe quel prix”. Ceux/celles qui pensent ça ont peut-être eu une mauvaise expérience.
L’intelligent et l’imbécile
Et à partir de là, il y a les intelligents et les autres. Les autres, ce sont ceux et celles qui généralisent leur mauvaise expérience d’une manière nationale, voire mondiale. Mister X m’a fait ça, c’est sûr que tous les référenceurs/référenceuses font comme Mister X et ils sont donc aussi pourris ces escrocs.
Bien évidemment, vous l’aurez deviné, c’est loin d’être le cas. A tous ceux et celles qui ont eu un mauvaise expérience en référencement, rappelez-vous de deux choses :
- il y aura une personne qui trouvera toujours un moyen pour vous rendre bien plus visibles dans les moteurs de recherche, peu importe les moyens employés.
- et puis il y aura une personne qui comprend comment les usagers recherche l’information (sur le web et ailleurs) afin de développer des stratégies ciblées et faire le maximum pour que vous ayez une chance d’apparaître là où vous devez apparaître.
Une évolution ultra rapide
Enfin, je souhaite terminer ce post sur le fait que le domaine du Search est en évolution ultra rapide. En effet, l’évolution des moteurs se fait à grande vitesse, bien plus rapidement que d’autres domaines du web. Ce point contribue également à la fausse idée que l’on peut se faire du SEO.
Bref, je vois déjà autour de moi la plupart de mes chers amis SEO défendre farouchement le métier et je les remercie. Pour ma part, j’avais envie de faire ce post car ce point de vue me trottait dans la tête depuis quelques temps.
La personne qui s’occupe des mots-clés
La personne qui s’occupent de Google Analytics
La personne qui me pond des rapports
Celui/celle qui nous empêche de faire ce qu’on veut sur notre site web
En effet j’ai été au moins une fois l’une de ses quatre personnes dans la bouche de mes responsables et de mes clients…
Sinon je souhaite revenir sur un point de ton article que je ne partage pas, concernant l’accroissement du trafic. Personnellement de mon expérience de SEO, si je travaille sur un site et que le client (ou une nouvelle fois mes responsables) ne constate de pas une augmentation du nombre de visiteurs alors c’est que mon travail n’a aucun effet et que je suis un charlatan et cela même si en face j’ai travaillé sur la transformation et qu’avec un nombre de visiteurs égal il transforme deux fois plus…
Si je ne suis pas capable de prouvé par A + B que c’est moi qui est fait cliquer sur la souris au moment de la transformation alors c’est que c’est un hasard, ou la conjoncture, ou la période qui est devenue dynamique… Bref pleins d’excuses…
Le souci dans le SEO, c’est que de plus en plus de personnes comprennent l’enjeu que représente un bon positionnement sans faire l’effort de se dire que si l’enjeu est si fort, il va probablement demander un travail (voir un investissement) important.
J’ai beau passer plus de 80% de mon temps d’échange avec les clients à faire de la pédagogie, ceux-ci reviennent toujours avec des demandes ahurissantes* preuves de leur non compréhension des problématiques de visibilité sur le web.
*CF : “mettre son site en première place sur Google dans la recherche « chaussures »”
Sans parler de la vision des gens en interne : “Le mec qui bidouille”, “Le mec qui passe sa vie sur Google”, “Le mec qui trafique les résultats de recherche” … Mais au final cette part de mystère qui entoure notre métier n’est-elle pas jouissive ? :D
“Mais pourquoi sont-ils si méchants avec le SEO ?”
en agence on est pas méchants avec ces “SEO” car ils nous font rire et pour ça on les aime beaucoup. Ce serait bien dommage qu’ils disparaissent les occasions de rire sont trop rares quand on est toujours en charrette.
Lire les articles des référenceurs est notre plaisir de chaque jour : à la pause café on s’échange les perles qu’on a trouvé dans vos articles (les plus drôles étant ceux de webrankinfo et d’un crétin, pardon, d’un SEO Rock Star).
Alors s’il vous plaît… continuez à gémir, à vous plaindre, à échanger des astuces inutiles pour notre plus grand plaisir.
T’aurais pu choisir cette vidéo plutôt : http://www.youtube.com/watch?v=eRjgNdtShGA ;-)
JHamon pas forcément, prenons l’exemple du e-commerce : je peux t’amener pas mal de trafic non qualifié, mais ne préférerais-tu pas un peu de trafic, mais qualifié ? Évidemment, sur un site edito qui souhaite faire de l’affichage, ce sera différent. ;)
Je suis du même avis que ramenos, le référencement est peu connu, les gens connaissent l’existence du métier, mais pas ce qu’il représente, même chez les “professionnels”. J’ai encore bien rigolé hier au salon de e-commerce de Paris en entendant certaines choses.
C’est malheureusement un problème qu’on retrouve dans d’autres domaine: les gens parlent de leurs mauvaises expériences mais très rarement des bonnes. Si on considère en plus que les clients ne comprennent pas les enjeux du SEO, comment peuvent-ils penser qu’une prestation a été de qualité, c’est d’autant plus dur à mesurer.
Il faudrait un lol cat qui représente l’image du SEO pour améliorer cette réputation !
Avec l’évolution du métier, le terme de “SEO” est devenu quelque peu réducteur (le terme “référenceur” est encore plus vague) par rapport au travail effectif : si la base du métier est toujours d’amener du trafic via les moteurs de recherche, on joue tous plus ou moins sur plusieurs fronts en donnant aux clients ou aux développeurs des conseils/stratégies techniques, fonctionnels, ergonomiques, commerciaux, parfois même jusqu’en matière de production (e-commerce j’entends) et j’en passe… On est donc souvent amené à empiéter sur les territoires des uns et des autres, et il faut savoir bien manipuler les pincettes pour ménager les susceptibilités et ne pas passer pour le chieur de service.
De plus, comme l’explique JHammon, il n’est pas toujours évident de démontrer -dans les deux sens – les conséquences de nos actions. Les clients attendent trop souvent du très court terme et/ou nous prennent pour des messies alors que leurs ROI en berne n’est pas qu’une simple histoire de trafic.
Merci pour ce billet d’humeur! Totalement d’accord avec ce que tu dis sur les étiquettes malheureusement et ce n’est pas toujours évident de faire comprendre l’utilité de ce métier aux clients quand les résultats ne sont pas visibles immédiatement.
Je rejoins matthieu sur son point de vue, les entreprises ou internautes aiment par dessus tout faire des commentaires sur une expérience mal passée avec un acteur du SEO !! Je pense qu’ils se gardent pas mal de faire des éloges sur un de leurs partenaires efficaces de peur de se le faire piquer !! ;)
On pourrait rajouter dans les étiquettes une autre encore pire : “celui qui m’a pris du fric sans que j’obtienne rien en retour (sauf que je ne m’en suis pas rendu compte vu que je n’y connais rien)”. J’ai ouï dire que cela arrivait, des gens sans scrupules qui ne passent pas 3 minutes à bosser sur le site, un peu comme dans le compte des habits neufs de l’empereur… et qui contribuent aussi à donner une mauvaise image de la profession !
J’entends différentes définitions octroyées au netlinking qui parfois peuvent faire peur aux futurs clients, et ceci n’arrange pas les professionnels qui désirent se faire un nom dans le métier. C’est vrai aussi que dans tout corps de métiers il y a des brebis galeuses. Et je pense ces gens qui bossent de la sorte n’ont pas leur place dans le référencement. Ce métier doit toujours être exercé par passion et par curiosité.
Tout a fait d’accord.
Je rajouterai que je suis aussi fatigué par les effets collatéraux de cette méconnaissance, à savoir les mecs qui prétendent savoir ce que tu vas faire et qu’ils n’ont pas besoin de toi. Fatigué d’entendre des agences de com dire : bah ne vous fatiguez pas, vous acheter le ndd de vos mots clés, et redirigez sur le site principale, et ca marche….
Pour moi, c’est avant tout un métier de conseil, avec une adaptation aux besoins de chaque client. Des besoins vont découler chacune des actions qui seront prise !
Ah bon, certains osent dire qu’il suffit de rediriger un EMD vers le Money Site? Ca serait le rêve…Ils ont dû lire le livre de Guy kawasaki et pensent que le referencement relève de la sorcellerie ;-)
“Le sorcier qui nous sort des théories
Celui/celle qui nous empêche de faire ce qu’on veut sur notre site web.”
c’est exactement ce qu’on pense généralement! Des fois j’ai envie de dire “ok une seconde j’appelle Google pour voir ce qu’il peut faire pour vous”.
Excellent article